Tout savoir sur l’innocuité des probiotiques. Focus sur la souche LcS

L’on peut vraisemblablement parler de tendance à propos des microorganismes vivants, et les probiotiques sont sur la même voie. Les effets positifs des probiotiques sur la santé ont été démontrés et les professionnels de la santé les recommandent dans leur pratique quotidienne. Qu’en est-il de l’innocuité de ces microorganismes vivants ? L. paracasei Shirota est déjà utilisée depuis de nombreuses années en toute sécurité.

Études sur l’innocuité des probiotiques

La relation complexe entre l’hôte et le microbiote intestinal fait l’objet d’un intérêt croissant chez les chercheurs. Les travaux de recherche portent également sur les effets d’une consommation régulière, voire quotidienne, de probiotiques. Selon la définition (de l’OMS), les probiotiques sont des microorganismes vivants, qui, lorsqu’ils sont administrés en quantités suffisantes, confèrent un avantage pour la santé de l’hôte.

La recherche étudie l’impact de la consommation de probiotiques sur la santé en général et l’intérêt de souches bactériennes spécifiques dans certaines situations, par exemple en cas de pathologies (affections gastro-intestinales, troubles de santé mentale…) ou chez certains groupes cibles (femmes enceintes, enfants, sportifs…).

L. paracasei Shirota : une souche parfaitement sûre utilisée depuis des années

Les bactéries lactiques font partie intégrante de l’histoire de l’alimentation. Elles sont consommées depuis des décennies, sous la forme d’aliments fermentés. Tout comme ces « cultures vivantes », L. paracasei Shirota ou LcS, ainsi que les produits laitiers fermentés qui en contiennent, sont consommées depuis des années sans risque particulier, ce qui atteste de leur innocuité.

LcS est très largement consommée depuis plus de 85 ans par le grand public. Cette souche a déjà fait l’objet d’études indépendantes et les professionnels de la santé la recommandent à un large éventail de patients. À ce jour, aucun effet indésirable grave ou à risque pour la santé n’a été rapporté. Par ailleurs, aucune transmission de gènes de résistance aux antibiotiques n’est liée à la consommation de LcS.

L’utilisation de boissons lactées à base de LcS par les patients fait l’objet d’études cliniques approfondies.

LcS a par ailleurs fait l’objet d’études cliniques et d’études de cas attestant de sa bonne tolérance et de l’absence d’effets secondaires dans des situations spécifiques, par exemple chez :

  • les personnes souffrant d’une maladie grave comme une cirrhose alcoolique (Stadlbauer et al. 2008) et les patients atteints d’un cancer colorectal, de la vessie ou des voies biliaires (Kanazawa et al. 2005, Naito et al. 2008, Sugawara et al. 2006).
  • Les patients sous nutrition entérale (Kanamori et al. 2010, Kanazawa et al. 2005, Shimizu et al. 2009, Srinivasan et al. 2006, Sugawara et al. 2006).

La prudence reste cependant de mise dans ces situations. D’autres études sont en effet nécessaires pour confirmer les avantages et l’intérêt des probiotiques pour les patients souffrant d’une pathologie grave. Chez les personnes avec une fonction immunitaire compromise ou souffrant d’une maladie grave, l’utilisation de probiotiques devrait être limitée aux souches et aux indications dont l’efficacité a été prouvée.

Comment s’y retrouver parmi les probiotiques et comment bien les choisir ?

Le choix du probiotique doit être dicté par les propriétés recherchées. Chaque souche bactérienne possède des propriétés spécifiques. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez le guide des probiotiques pour les professionnels de la santé. La décision d’en recommander la consommation quotidienne ou régulière doit elle aussi être soigneusement pesée, surtout dans des situations et pour des pathologies spécifiques.

Avant de recommander un probiotique, il est indispensable de se renseigner sur la qualité et l’innocuité de la souche :

  • Survie des microorganismes dans le système digestif
  • Modulation du microbiote intestinal et avantage prouvé pour la santé
  • Innocuité pour l’hôte

D’autres facteurs méritent également toute l’attention, comme le mode de consommation (aliment ou supplément probiotique), l’état de santé du patient et le dosage.