Tandis que le nombre de publications scientifiques sur les probiotiques (un domaine de recherche qui a connu d’énormes progrès au cours des 18 dernières années) ne cesse de croître, de nombreuses idées fausses font leur apparition sur ce sujet passionnant. L’auteur canadien Gregor Reid et son équipe ont publié un article afin de dissiper les malentendus chez les professionnels.

La définition des probiotiques remonte à 2001 et a été mise à jour en 2014: «Microorganismes vivants qui, lorsqu’ils sont administrés en quantité suffisante, ont un effet bénéfique sur la santé de l’hôte» (Joint FAO/WHO Working Group 2001, 2002, Hill et al. 2014). Si ce terme est largement utilisé depuis lors, les probiotiques sont souvent présentés de manière erronée et font l’objet d’allégations généralisées de la part des médias, de l’industrie et des scientifiques.

Communiquer de manière plus claire et plus cohérente

Le nombre de microorganismes nouvellement découverts qui présentent des bienfaits thérapeutiques potentiels pour la santé humaine augmente à un rythme sans précédent. Toutefois, la prudence est de mise. Le terme est utilisé librement, et face à l’abondance de la communication et des allégations généralisées sur le sujet, les probiotiques éveillent aujourd’hui un certain scepticisme.

5 conditions que doit remplir un microorganisme ou une combinaison de microorganismes pour pouvoir être défini comme probiotique:

  1. Les microorganismes doivent être présents vivants et en nombre suffisant après ingestion.
  2. Les souches doivent être génétiquement identifiées, classées selon la terminologie la plus récente et indiquées à l’aide de numéros, de lettres ou de noms. Des informations transparentes sont disponibles concernant les caractéristiques de l’ensemble du génome de la souche.
  3. De la recherche étayée doit être réalisée auprès d’un groupe d’étude suffisamment important et une population d’étude bien définie avant de désigner la souche comme probiotique pour l’hôte auquel il est destiné.
  4. Les effets probiotiques sont spécifiques à la souche. Ils peuvent avoir un effet bénéfique déterminé dans une situation unique, mais cela ne peut pas être généralisé à d’autres situations.
  5. Des souches, désignées comme probiotiques destinés à l’utilisation humaine et testées seulement lors d’études chez l’animal, doivent être clairement décrites comme probiotiques destinés à l’utilisation humaine, en phase de test expérimental.